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05 juillet 2009

Orgue et saxophone : l'accord parfait

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Communiqué

Ce dimanche 5 juillet, les Amis de l’Orgue de Nantua proposaient un concert orgue et saxophone organisé en partenariat avec le Festival Airs d’Eté, avec le soutien de l’ADDIM de l’Ain et de la paroisse Saint Michel de Nantua.
Joseph Coppey, bien connu dans la région, interpréta des oeuvres de JS Bach et accompagna Frédéric Lagoutte, saxophoniste, dans un programme allant du XVIIème siècle à nos jours. Un public nombreux s’était rassemblé pour écouter ces deux artistes de talent, dans le cadre somptueux de l’abbatiale Saint Michel, site clunisien.
Michel Jacquiot présenta les oeuvres de façon vivante et claire.

Prochain concert organisé à l’abbatiale par les Amis de l’Orgue de Nantua en collaboration avec l’association Histoire, Monuments et Sites du Haut-Bugey à l’occasion des Journées du Patrimoine : orgue et chant par Véronique Rougier, Olivier Leguay et Florence Grasset, soprano, le dimanche 20 septembre à 17h. Ce concert (entrée libre) sera suivi de la traditionnelle visite de l’orgue de Nicolas Antoine Lété, classé monument historique.

Photo : l'organiste Joseph Coppey et le saxophoniste Frédéric Lagoutte à la tribune de l'orgue de l'abbatiale de Nantua. (Photo Michel Jacquiot)

12 juin 2009

Concert d'orgue à Nantua pour la Fête de la Musique

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24 mars 2009

Musique des jours


La campagne me rend beaucoup plus matinal. Difficile de résister aux promesses des chemins et des sentiers qui partent derrière la maison vers les prairies et les collines. Au saut du lit, je n’ai que quelques centaines de mètres à parcourir pour gravir le petit mont en forme de pain de sucre où je vois jouer les premiers rayons du soleil depuis la fenêtre de ma chambre. 19390464355829094c3b7e443829033df84c1e0b9a020b322cd317598faee444cfb634dc.jpgLa semaine dernière, la bise a empilé des nuits claires et glaciales et des journées sèches et lumineuses. La neige récemment fondue a libéré le parfum de la blache, cette épaisseur d’herbe couchée et jaunie au grand soleil. Éclosion des anémones pulsatilles dans la cendre noire des premiers écobuages. La lumière n’oublie pas les tapis de feuilles qui craquent sous les pas.

Jeudi, j’écris « merci » sur une plaque de neige dans une poche d’ombre à l’entrée d’un grand pré bordé de murets et de taillis. Apparition d’un buisson de bois joli qu’on appelle aussi bois gentil, aussi délicieusement parfumé que brutalement toxique !

Vendredi, journée printanière et légère bise dans les sapinières odorantes. Premiers pollens des chatons de saules et de noisetiers.

Samedi après-midi, je descends à Nantua par les petites routes ensoleillées. J’ai entendu parler d’un concert de piano en l’abbatiale Saint-Michel. Je ne m’attendais pas à un moment musical d’une telle qualité avec au clavier une pianiste de vingt-cinq ans, Caroline MartyIMG_2072.jpg, qui interprète César Franck, Jean-Sébastien Bach et Franz Liszt en un pur alliage de grâce et de force, d’une densité et d’une élégance exceptionnelles pour une musicienne aussi jeune. On entend aujourd’hui beaucoup de bons pianistes qui ne sont souvent que des techniciens, y compris dans les rangs des concertistes connus. Qui aura la chance d’écouter Caroline Marty dans le prélude, choral et fugue de César Franck ne pourra oublier la profondeur et la clarté de sa lecture nous rappelant que Franck, trop souvent emprisonné dans un romantisme ténébreux, est avant tout un mélodiste. Après la musique, achat de quelques cigares de Saint-Domingue que j’arrive encore à trouver à Nantua et retour à la maison par la même route de montagne dans le cache-cache du couchant.

Le lendemain dimanche, je retourne à l’abbatiale en fin d’après-midi pour écouter les organistes  Olivier Leguay et Pierre-François Baron qui interprètent des chorals de Brahms, œuvres tardives en harmonie avec les reflets crépusculaires qui se concentrent dans les vitraux. J'imagine le vieux Brahms, avec sa bedaine et sa barbe hirsute parfumée au cigare froid, composant sur « Es ist ein ros'entsprungen » (une tendre rose a jailli d'une racine) ! Seule fausse note de cette belle journée, la malchanceuse plante grasse ramenée de Sardaigne que j’ai oubliée sur la terrasse et qui a passé la nuit dehors par moins cinq degrés. Pour elle, entre la vie et la mort, une simple vitre. Les plantes souffrent-elles ? Elles ont à tout le moins cela de commun avec les humains de périr parfois à un cheveux de ce qui pourrait les sauver.

Tard dans la nuit, je ne résiste pas à la tentation de revoir pour au moins la quatrième fois I Vitelloni de Federico Fellini, un de mes très rares films cultes. À chaque séance, je découvre un nouveau détail : par exemple, en second plan, la cliente qui entre dans la boutique de bondieuseries en déclarant « je voudrais voir un ange » !

Lundi matin, je trouve au courrier des disques parmi lesquels certaines œuvres du compositeur britannique Sir William Walton (1902-1983),chan8869_230.jpg notamment sa symphonie concertante et ses Variations sur un thème de Paul Hindemith. J’avais aussi commandé « Façade » sur des poèmes d’Edith Sitwell

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mais on m’informe que le disque est indisponible, ce qui est d’autant plus frustrant que par une recherche sur internet, je finis par trouver l’enregistrement que je cherche depuis longtemps avec les narrateurs Susana Walton (épouse du compositeur) et Richard Baker, dans l’interprétation du City of London Sinfonia dirigé par Richard Hickox. Le CD est paru le 01/09/2006 chez Chandos Records.

IMG_4318.JPGL’après-midi avec M*, nous profitons du soleil pour replanter les pivoines sauvées du récent déménagement. Des dards roses vigoureux sortent déjà des racines et j’espère que ces pivoines que nous avions déjà M* et moi ramenées voici des années du jardin de la maison perdue de mon enfance s’acclimateront une fois encore dans cette nouvelle propriété de famille.

Couché avec une légère migraine non pas due au cigare et à la Fine du Jura mais à un changement brutal de la météo à la suite duquel, ce mardi matin, j’ai ouvert les volets sur une opération commando du Général Hiver.

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Note : le portrait d'Edith Sitwell est signé du peintre Roger Fry. (Source Wikipédia)